1. Quelles sont vos propositions pour développer demain la participation des habitants et notamment de ceux qui peuvent avoir des difficultés à participer aux concertations ? Comment comptez-vous soutenir concrètement l’action des conseils citoyens tout en garantissant leur indépendance ? Qu’est ce qui pourrait être fait dans notre quartier ?
<< Pour élaborer des politiques publiques, nous partons des besoins et des usages des habitants, nous co-construirons des projets, avec les habitants en allant à leur rencontre, sur leurs lieux de vie, pour comprendre leur quotidien. Nous considérons les habitants comme les experts de leur quartier.
Nous développerons une culture du dialogue en valorisant l’expression de la diversité des points de vue, en cherchant à comprendre les désaccords et à organiser la discussion entre ceux qui les portent.
Nous mettrons en place des conditions qui permettent à la vie citoyenne et associative d’impliquer plus largement les habitants : aménagement de lieux (espaces publics, maisons des citoyens…) et moyens pour favoriser les initiatives collectives d’intérêt général, la création de lien entre les habitants et l’animation du débat public, tout en respectant l’indépendance des associations : soutien à l’expérimentation et à l’innovation de nouvelles formes de coopération, évaluation participative de toutes les politiques publiques, transparence des données publiques disponibles pour alimenter le débat.
Les conseils citoyens doivent être associés et concertés en amont, avant le lancement d’un projet. Ils doivent permettre avec également les autres associations et collectifs e de définir les demandes, les besoins des habitants, ils seront incontournables dans la mise ne place de notre politiquer d’aménagement du territoire. Ces acteurs locaux sont notamment en contact avec les personnes les plus fragiles, celles éloignées de la participation citoyenne.
Nous notons et considérons cependant la spécificité des conseils citoyens, mis en place avec l’Etat dans le cadre de la Politique de la Ville.
Nous leur réserverons également un accès privilégié aux décideurs publics de l’arrondissement et de la mairie de Lyon.
Pour le quartier Moncey, il est nécessaire de prendre en compte et d’étudier les concertations et propositions faites par le Conseil citoyen qui a fait un bon travail et a réussi à mettre en perspective l’avenir de la place Gabriel Péri. Il sera nécessaire de mener des études, enquêtes complémentaires qui vont considérer les habitants, leurs usages, les commerçants, et fournir aux associations locales ces moyens d’enquête et d’investigation. L’aménagement du quartier doit être global et répondre à plusieurs problématiques : logements, commerces, services publics, végétalisation, transports publics, piétons, vélos, donc espaces publics et leurs usages, sécurité-tranquillité. L’aménagement doit inclure une forte dimension de développement social, prenant en compte les usages, l’analyse historique et socio-économique du quartier.
Nous proposons de donner plus de pouvoirs aux mairies d’arrondissement, qui sont les lieux où se trouvent le personnel et les élus qui connaissent le mieux les habitants, les problématiques localisées par quartier et les acteurs qui impliqués dans la vie locale (associations, CIL, conseils de quartier, collectifs, centres sociaux et culturels), cet échelon est d’autant plus pertinent que la métropolisation de Lyon va éloigner l’habitant, le citoyen de la puissance publique métropolitaine. >>
2. Etes-vous d’accord pour maintenir l’identité de notre quartier : un quartier de centre-ville avec une grande diversité de population, une forte tradition d'accueil, de convivialité et d'attractivité commerçante. Quelles sont vos propositions pour permettre que populations d’ici et populations venues d’ailleurs, que populations à faibles ressources et celles plus aisées continuent à bien vivre ensemble, sans exclusion et notamment en matière de logements décents et abordables pour tous ?
<< Oui, nous sommes d’accord pour maintenir l’identité du quartier, sa diversité de population, sa convivialité et sa tradition d’accueil et la vitalité de ses commerçants.
Afin de permettre aux populations à faibles ressources de rester dans le quartier, nous proposerons de faciliter l’accès au parc locatif privé, par l’encadrement des loyers, mais également une politique plus incitative sur les logements sociaux ou de réhabilitation des logements sociaux existants. Régulation d’Airbnb pour donner la priorité aux habitants de Lyon plutôt qu’au tourisme et à la spéculation sur le logement.
Il faut également améliorer les conditions de vie des habitants : lutter contre l’insalubrité, contre l’habitat indigne, contre les nuisibles. Proposer une politique de conservation des bâtis, avec une reconnaissance de l’architecture existante, avec rénovations, réhabilitations énergétiques des immeubles intégrant les mesures de développement durable et écologique. >>
3. Concernant la place Gabriel-Péri et sa proximité, êtes-vous d’accord avec les propositions (ci-dessous) du conseil citoyen et quels sont vos projets et engagements à ce sujet ?
L’aménagement de la place doit évoluer et le CLIP ne doit pas rester en l’état.
<< Oui, tout à fait d’accord. >>
Une approche globale d’aménagement de la Place Gabriel Péri dans son ensemble est indispensable en prenant en compte les liens avec les quartiers qui l’entourent. Elle nécessite un investissement financier massif, incluant la problématique du logement et de l’occupation des rez-de-chaussée. Cela inclut les commerces mais aussi des services au public autour de cette place.
<< Effectivement, et l’investissement financier doit prendre en compte également l’amélioration de l’accès à ce quartier, et sa sécurisation. L’approche globale que vous évoquez doit se baser sur l’usage des lieux et les problèmes rencontrés dans la vie quotidienne des habitants : services publics (poubelles, toilettes, éclairage publique, ..), sous occupation commerciale, manque de lumière, nuisances sonores, dégradation des immeubles, etc. >>
Un projet architectural ne peut suffire. Il faut une approche globale comprenant les enjeux urbains, l’aménagement physique mais aussi un vrai projet social.
<< Il faut tout à la fois améliorer les conditions de vie des habitants, la fréquentation des espaces publics, et leur tranquillité dans les respect de l’identité de cet ensemble populaire qui doit conserver ses qualités positives d’accueil et d’intégration ainsi que ses traits culturels qui en font un élément singulier et précieux dans le centre de Lyon. >>
La concertation dans la durée avec les habitants et les commerçants est essentielle.
<< Oui, concertation permanente et durable. >>
Les aménagements devront prendre en compte un désir fort de végétalisation et de lutte contre les îlots de chaleur
<< C’est ce que nous proposons à l’échelle de l’arrondissement, mais dans ce quartier, il est particulièrement nécessaire de laisser une place à la nature : végétalisation murs, de places de parkings, voies de tram, plantations d’arbres, … >>
-- Un suivi durable (entretien des espaces publics, régulations des dysfonctionnements ou des délits, …) par les services publics à la hauteur des enjeux de ce quartier central et très fréquenté doit se poursuivre et s’intensifier.
<< Le développement de services publics doit s’accompagner d’une présence de personnels professionnels. Création d’une antenne de services techniques et de maintenance des habitations de logements sociaux (antenne qui a déjà existé et a été supprimée), avec du personnel qualifié. Renforcement de la police municipale avec des missions de médiation, de pacification de l’espace public, et de lutte contre les incivilités liées à l’insalubrité sur la voie publique et au tapage nocturne. >>
Il y a une urgence à agir sans attendre le projet global au bout de plusieurs années. Un plan de transition entre la situation actuelle est à imaginer et les différentes phases d’aménagement qui prendront forcément du temps
<< Oui, en concertation avec les collectifs, nous établirons les priorités. Il est important également de travailler étroitement entre le 3eme et le 7eme arrondissement pour porposer des solutions rapides de tranquillité publique, de sécurité. >>
4. Etes-vous favorable à une démarche participative associant habitants et parents d’élèves, en lien avec l’école, pour concevoir le futur aménagement devant l’école Paul Painlevé ?
<< Nous sommes très favorables à une démarche participative associant habitants, parents et en enfants et communauté éducative. C’est à eux de proposer des voies d’aménagements en fonction des désirs des habitants, des projets pédagogiques de l’école, mais certaines voies comme un jardin partagé, un espace végétalisé, un compost, une boîte à partage pour les enfants et les parents, un espace intergénérationnel où les enfants et les personnes plus âgées du quartier puissent de retrouver avec du mobilier adapté (bancs, tables pour goûter, pour jeux de société, pour dessiner), etc. >>
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